Le fleuve Rhône
Culoz-Béon est une cité construite au pied des haut-forts du Grand Colombier et domine par son emplacement le fleuve Rhône. Celui-ci est une frontière naturelle entre Culoz (Ain) et la Savoie sur plusieurs kilomètres.
Jusqu’en 1861, le Rhône délimitait la frontière entre la France et le royaume de Piémont Sardaigne. Au niveau de Culoz-Béon, 2 ponts le traversent.
Un pont ferroviaire : le 1er septembre 1857, Victor-Emmanuel II, roi du Piémont, duc de Savoie et roi de Sardaigne, et le prince Jérôme Napoléon posent la première pierre du pont. Il est ouvert à la circulation ferroviaire le 2 septembre suivant.
Un pont routier : nommé pont de la Loi, fut construit et inauguré le 3 novembre 1873. D’une longueur de 268 mètres, il est constitué de 5 arches d’environ 50 mètres d’ouverture chacune. La structure métallique de fer et de fonte s’appuie sur des piles et des culées en pierre de taille. Suite à une destruction partielle du pont en 1944, celui-ci sera reconstruit sur les mêmes piles avec de nouvelles arches en béton armé. Ainsi le bac à traille fut abandonné dès lors que le pont de la Loi fut inauguré.
Le long du Rhône, des étang, rivières déversantes et lônes permettent à de nombreuses espèces de nicher. En se promenant, nous pouvons y rencontrer une faune variée : des oiseaux (fuligules, nettes rousses, cygne noir, cols verts…), poissons (brochets, carpes, ombles…), des batraciens (sonneurs à ventre jaune, grenouilles vertes…), des papillons et libellules, une flore remarquable (roseaux, nénuphars, orchis de Fuchs…).
De tout temps, le Rhône fût navigable. En rive droite du Rhône, Culoz-Béon était, à l’époque romaine, doté de 2 ports. Une pirogue apparemment néolithique a été trouvé en 1862 dans les graviers du fleuve près de Brégnier-Cordon. Le transport de matériaux était assuré par des bateaux à fond plat, les sapines. Ces bateaux étaient pour certains construits à Seyssel et Artemare. Ce trafic fluviale fut actif jusqu’en 1926. Des personnes également utilisaient la voie fluviale pour voyager ; Jusqu’en 1886, un bateau à vapeur, pendant l’été, faisait 2 fois par semaine le service des voyageurs et des messageries entre Lyon et Aix-les-Bains par le canal de Savières.
De nous jours, le Rhône reste navigable jusqu’à Seyssel en empruntant les écluses du canal.
La pratique du canoé-kayak est fréquente de Seyssel à Culoz-Béon en empruntant le Rhône naturel où vous pourrez découvrir de magnifiques paysages et descendre quelques rapides de l’ancien Rhône.